tag:blogger.com,1999:blog-1801494799448994145.post2361527662497756468..comments2023-05-14T17:03:14.973+02:00Comments on Les maîtres fous: Art hantologiqueAlexandre Galandhttp://www.blogger.com/profile/09710585964643643834noreply@blogger.comBlogger2125tag:blogger.com,1999:blog-1801494799448994145.post-51800139387797699612009-09-03T14:50:31.188+02:002009-09-03T14:50:31.188+02:00Cher Dim's the Pim's, merci pour cet éléme...Cher Dim's the Pim's, merci pour cet élément de réflexion et cette piste de lecture. Heureux hasard, car je reviens justement d'une librairie du centre de notre capitale où j'ai manipulé certains ouvrages dudit Castoriadis ("Les carrefours du labyrinthe" si je me souviens bien). <br />Par ailleurs, j'ai traîné dans le rayon consacré à l'esthétique où des ouvrages de Georges Dibi-Huberman ou de W.J.T. Mitchell ayant "l'image" comme champ de réflexion semblent tout à fait prometteurs. A creuser éventuellement...Alexandre Galandhttps://www.blogger.com/profile/09710585964643643834noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1801494799448994145.post-62363494899813161222009-09-03T12:54:45.388+02:002009-09-03T12:54:45.388+02:00Le rapport particulier qu'entretient le photog...Le rapport particulier qu'entretient le photographe avec le monde qu'il perçoit, tel que décrit dans le deuxième extrait cité du livre de Susan Sontag, me semble tout à fait typique de l'imaginaire sociale qui domine actuellement en Occident.<br /><br />Selon le penseur Cornelius Castoriadis, ce qui constitue un des "signifiant maître" du capitalisme et dont une certaine fétichisation des objets technologiques n'est qu'un des exemples les plus flagrant, c'est un culte voué à la rationalisation pure, celle-ci appliquée dans tout les domaines de vie étant sensée accroître sans limite le potentiel de maitrise de l'homme moderne sur lui-même et son environnement. Le hic c'est que cette recherche s'avéra toujours stérile car comme le dit Castoriadis: "Il s'agit d'une pseudo rationalité en ce qu'elle est totalement arbitraire quant à ses fins ultimes et se pose le plus souvent elle même comme fin en soi, visant ainsi une FORME rationnelle vide de sens".<br />Pour prendre un exemple, l'efficacité parfaite d'une usine de "sextoys" rendue possible par le maîtrise de tous ses paramètres ne nous renseignera jamais sur l'intérêt de distribuer ceux-ci dans les écoles ou d'en conseiller un usage limité à dix minutes par jour. <br /><br />Ce commentaire me semble tout à fait coller à la pratique photographique actuelle. Face à un beau paysage dans un village "typique", on éprouve (ou pas d'ailleurs) une expérience esthétique par essence fugitive, déclenchant un flux de représentations personnelles insaisissables dont les assemblages se font beaucoup plus selon un processus poétique que selon une logique rationnelle. Face à ce vécu brut, Susan Sontag à raison d'écrire que le photographe ne sait comment réagir, il a bien souvent été éduqué (au sens largue) que pour n'accorder d'importance qu'à ce qui peut être nommé, classer et posséder. En ce sens, l'appareil photo va permettre d'objectiver cette expérience, de la "chosifier" en lui fournissant une existence concrète avec valeur d'échange social. Ouf, le photographe est soulagé, son passage dans le village typique a SERVI à quelque chose, son œil a consommé (et grâce à la photo, pourra encore consommé)le beau paysage. Clairement, Le procédé "appareil photo" utilisé ici est parfaitement rationnelle ("combien as tu de millions de pixels sur le tiens?"). Quant à la rationalité des fins poursuivies... Nous avons tous des exemples en tête de répertoire "vacances été 2001" qui croupisse dans les limbes de nos disques durs. <br /><br />En vous remerciant pour votre attention, bonsoir.Dim's the Pim'shttps://www.blogger.com/profile/05589816119479023110noreply@blogger.com