![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgiuQ1hMWNeDb65giP8j90vQShl9GDDFvaMLG5bIqObChA1nIUstFfQfG8mEHku5hgjhamUuCvl5BIcMfvceyeVWd5OwXXre_xd-IQgtpPOKPG4aS9HaeT8umKqBOgcufXA8PwHvt1eM7k/s400/flyer+et+affiche+17+avril_okokok.jpg)
Bientôt plus d'infos. Date à réserver. Ciné-club du Laveu, 20.00, 5 euros.
.
"« Les témoins » est une manière d’amener le son dans le domaine documentaire. Il ne s’agit pas seulement de présenter des films sans images, mais plutôt de présenter des œuvres sonores comportant une forte relation au réel. En établissant un parallèle avec l’évolution du cinéma documentaire, on détecte dans le domaine du son une même propension, mais inversée. Ainsi si une tendance actuelle consiste à intégrer aux films des aspects de plus en plus personnels, des points de passage vers la fiction ou, au travers de la présence de l’auteur dans l’œuvre, un point de vue assumé comme subjectif. Du côté de la musique et du son, une des nouvelles orientations est le résultat d’une double articulation qui se rejoint aujourd’hui, et qui la tire, elle, vers plus d’objectivité, vers un rapport plus direct qu’auparavant avec le réel.
La première de ces articulations est issue du monde de la radio, où le documentaire sonore possède déjà son exigence de réalisme et d’objectivité – exemplifié par le reportage d’actualité – mais qui recouvre également l’importante tradition de la création radiophonique. La seconde concerne l’intégration progressive du réel dans le domaine musical, à travers la musique concrète, la poésie sonore, le paysage sonore, et en somme une musicalisation du réel. La frontière est aujourd’hui de plus en plus floue entre fiction et réalité. La musique, considérée autrefois comme un genre abstrait, purement expressif, est ici en voie d’objectivation, et acquiert une dimension de témoignage, ajoutant à la réalité une charge émotionnelle, très différente de l’image, au travers de l’appel qu’elle fait à l’imaginaire du spectateur."
La musicienne japonaise Tomoko Sauvage a élaboré un système électro-acoustique fascinant à partir de bols de porcelaine de différentes tailles remplis d'eau et dans lesquels sont intégrés des hydrophones (des micros adaptés à l'eau). Elle joue de cet instrument inspiré du jalatharangam indien, en utilisant le son des vagues et goutelettes de l'eau qui résonnent dans les bols. De ses compositions amniotiques se dégagent une sérénité et une contemplation qui ne sont pas étrangères aux ragas indiens étudiés par l'artiste. Le musicien culte Momus, avec qui elle a collaboré, l'a décrite comme "l'esprit même de l'eau". Son album Ombrophilia est sorti sur le label either/oar, tandis qu'un split LP a paru aux éditions dokidoki.
L'ASBL Epiphonie, en collaboration avec la Médiathèque de la Communauté française à l'occasion de la sortie de la Sélec 10, se réjouit de l'accueillir et de l'écouter ce samedi 24 avril à la chapelle Saint-Roch en Volière. Bientôt plus d'infos sur cette soirée durant laquelle jouera également... le saxophoniste anglais John Butcher ! (dont on parlait ici et sur lequel on reviendra bientôt).
L'article Tarzan & Jane, version pachtoune de Célia Mercier dans la revue d'investigation XXI n°6 (printemps 2009) m'a donné très envie de découvrir le cinéma pachtoun. Je me contente d'avant-goûts et cela n'est déjà pas si mal... Ici, un extrait avec Badar Munir, décédé en 2008 et acteur dans plus de 400 films.