samedi 31 janvier 2009
jeudi 29 janvier 2009
Pateras, Piano préparé et autres
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De passage au festival NPAI (Niort, France) l'année passée, j'ai eu la chance d'assister à une performance de l'artiste seul à son piano préparé (boulons, vis, pièces et autres objets sont disposés entre les cordes, voir photo ci-dessus). Le jeu, très percussif et laissant peu de place au silence, suscite un engagement physique total de la part du pianiste et constitue un spectacle fascinant pour l'auditeur. La musique qui en résulte est caractérisée par une grande richesse sonore et par des rythmes complexes dont la succession et le roulement forment un flux organique. Cette facette de son activité est documentée sur le bel album Chasms sorti en 2007 sur le label portugais sirr / ecords. Ici, un exemple de ce que cela peut donner live.
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Il joue également du piano préparé en trio avec Sean Baxter (percussion) et David Brown (guitare préparée). Leur album Interference (Emd, 2008) présente des morceaux plus intimistes où les trois instruments sont traités sous un mode rythmique faisant parfois ressembler l'ensemble à un orchestre de chambre de gamelan. Peu d'évènements se passent, mais leur signification et leur enchaînement dans la lenteur créent une atmosphère propre à la contemplation. Anthony Pateras est également impliqué dans la composition de musiques de films. Quoi d'autre encore ?
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mercredi 28 janvier 2009
Art of Field Recording
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mardi 27 janvier 2009
Berlin 1988
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lundi 26 janvier 2009
Dieu, le fou et la baleine
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jeudi 22 janvier 2009
Polyphonies de Pygmées
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Une excellente page sur le chant des pygmées ici, une autre sur le label Ocora là et, enfin, le site de Radio France où les CDs du label sont en vente.
mercredi 21 janvier 2009
Souquer et vivre
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mardi 20 janvier 2009
Un moustique venu des étoiles
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Chacun des deux morceaux occupe un CD entier. Mosquito, le premier, est une montée en puissance dévastatrice où chaque note, chaque son présente une richesse de texture incroyable. Tout commence par quelques notes de piano égrenées qui me rappellent, certainement par le sentiment de plénitude qu'elles dégagent, la pianiste éthiopienne Tsegue-Maryam Guebrou. Dans le même temps, le jeu du percussionniste sonne comme des tiges de bambou qui seraient entrechoquées suite à l'action du vent. Après 4 minutes, des notes de basse répétitives font leur entrée et servent dès lors de fondation rythmique à tout le reste du morceau. L'atmosphère crépusculaire et la mécanique implacable de cette musqiue en font un accompagnement idéal pour, couché dans l'herbe en été, guetter le passage d'étoiles filantes ou, moins lyriquement, pour s'écrouler avec béatitude dans son fauteuil.
lundi 19 janvier 2009
Comme chaque année...
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mercredi 14 janvier 2009
Il ne faut pas confondre les petitesses du monde avec les offenses du monde
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mardi 13 janvier 2009
I wish I could sing
lundi 12 janvier 2009
Sound Unbound
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mercredi 7 janvier 2009
Relativiser le froid
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« On ne montrait pas le thermomètre aux travailleurs ; c’était d’ailleurs parfaitement inutile : il fallait sortir quelle que soit la température. S’il y a du brouillard, il fait quarante degrés au-dessous de zéro ; si on respire sans trop de peine, mais que l’air s’exhale avec bruit, cela veut dire qu’il fait moins quarante-cinq ; si la respiration est bruyante et s’accompagne d’un essoufflement visible, il fait moins cinquante. Au-dessous de moins cinquante, un crachat gèle au vol. »
lundi 5 janvier 2009
Pour la suite du monde
Je n'en finis pas d'être impressionné par la qualité des films édités dans la collection Le geste cinématographique. Après ceux de Jean Rouch, des Groupes Medvedkine ou encore de Robert Flaherty, je découvre les films de Pierre Perrault. Poète et dramaturge, ce Québécois (1927-1999) a également réalisé plusieurs documentaires, notamment sur les habitants de l'Ile-aux-Coudres (sur le fleuve Saint-Laurent).
La beauté des paysages et des acteurs est magnifiquement restituée par une mise en scène toujours inventive, qui participe pleinement au projet humaniste du réalisateur. Cette démarche permet de passer outre certains problèmes de compréhension du patois et de l'accent des acteurs. Parfois même, on se laisse bercer par l'aspect musical de cette langue poétique. Sous ses dehors sympathiques, le film traite sans en avoir l'air de sujets graves tels que la transmission du patrimoine, le progrès, le fonctionnement d'une communauté relativement isolée ou encore le respect de la nature.
Comme avec L'homme d'Aran de Robert Flaherty (1934) avec lequel le film partage de nombreuses similitudes (là aussi, il s'agit de "restituer" une pêche), on peut s'interroger sur le statut de ces réalisations où le cinéaste provoque le réel afin d'en puiser une vérité que l'enregistrement brut ne pourrait peut-être pas révéler. Dès lors, on parlera peut-être plus facilement de docufiction pour les qualifier. En tout cas, je n'oublierai pas de sitôt la plantation des poteaux utiles à la capture de l'innocent mammifère marin (voir première photo ci-dessus) ou l'immense joie collective lors de la capture de ce dernier.
Plus d'infos sur la vie et l'oeuvre de Pierre Perrault ici. Le film est visible en streaming ici.