Parmi mes meilleurs moments musicaux cette année figurent diverses performances vues au festival NPAI (Nouvelles Pistes Artistiques Inclassables) à Niort. Cette petite ville vendéenne accueille désormais ce festival qui est un des plus défricheurs dans son genre depuis déjà de nombreuses années. Durant quatre jours (du 30 juillet au 2 août), danse, poésie, free jazz, noise et improvisation se succèdent et s'interpénètrent dans divers lieux (de la chapelle au centre culturel en passant par une grande scène en extérieur). On a pu y voir le poète sonore Paul Dutton, OffOnOff (composé de Paal Nilssen-Love, Terrie Ex et Massimo Pupillo), le saxophoniste Jean-Luc Guionnet, le sauvage abstrait Mattin, le KTL de Stephen O'Malley et de Pita, la danseuse Yukiko Nakamura et bien d'autres.
Clayton Thomas est un jeune contrebassiste au succès grandissant, révélé dans nos régions par le festival Jazz à Mulhouse. D'origine australienne, il est maintenant établi à Berlin et multiplie les collaborations tous azimuts, de Evan Parker à The Ex en passant par Ken Vandermark ou encore Thomas Ankersmit. Il est également impliqué dans l'organisation du festival Now Now en Australie et dirige le Splinter Orchestra (un ensemble dédié à l'improvisation pouvant compter jusqu'à une cinquantaine de membres).
Deux concerts durant le festival m'ont permis d'avoir un aperçu des diverses facettes de son talent. Son trio avec le saxophoniste Jean-Luc Guionnet et le batteur Will Guthrie fait dans le free jazz bouillonnant. Leur musique vrombissante claque et fouette, c'est du bon ! Pourtant, la performance la plus impressionante du contrebassiste est certainement son solo, organisé dans une petite chapelle du centre ville. Armé d'une plaque d'immatriculation, d'archets, de tubes, de différentes baguettes en bois ou en métal et d'autres accessoires, Clayton Thomas travaille son instrument dans tous les sens. La musique, qui alterne passages percussifs, drones et autres frottements, est aussi fascinante que le spectacle qui découle de sa réalisation. On retrouve une exploitation de l'instrument aussi inventive chez d'autres jeunes frondeurs-bricoleurs du son, par exemple chez le batteur Chris Corsano.
Je rate le duo de Clayton Thomas et de son compatriote Robin Fox (ordinateur) pour cause de balade dans la marais poitevin. Sans regret quoique... Leur album Substation (sur le label Room 40) est une merveille d'électro-acoustique nerveuse et concentrée où la pièce centrale, Dust on the diodes, d'une trentaine de minutes, irradie le reste des compositions et imprègne durablement l'auditeur. Durant ce bloc sonore monumental, on entend notamment des cordes frottées traitées par ordinateur auxquelles sont ajoutées des percussions, le tout formant un drone évolutif évoquant aussi bien les éléments naturels en furie que le pizzicato d'un violoniste épileptique. Sur sa page, le contrebassiste annonce la parution d'un album solo intitulé More Devils Than Bullets (label non précisé). On attend ça avec impatience, tout comme d'autres concerts du musicien.
Deux concerts durant le festival m'ont permis d'avoir un aperçu des diverses facettes de son talent. Son trio avec le saxophoniste Jean-Luc Guionnet et le batteur Will Guthrie fait dans le free jazz bouillonnant. Leur musique vrombissante claque et fouette, c'est du bon ! Pourtant, la performance la plus impressionante du contrebassiste est certainement son solo, organisé dans une petite chapelle du centre ville. Armé d'une plaque d'immatriculation, d'archets, de tubes, de différentes baguettes en bois ou en métal et d'autres accessoires, Clayton Thomas travaille son instrument dans tous les sens. La musique, qui alterne passages percussifs, drones et autres frottements, est aussi fascinante que le spectacle qui découle de sa réalisation. On retrouve une exploitation de l'instrument aussi inventive chez d'autres jeunes frondeurs-bricoleurs du son, par exemple chez le batteur Chris Corsano.
Je rate le duo de Clayton Thomas et de son compatriote Robin Fox (ordinateur) pour cause de balade dans la marais poitevin. Sans regret quoique... Leur album Substation (sur le label Room 40) est une merveille d'électro-acoustique nerveuse et concentrée où la pièce centrale, Dust on the diodes, d'une trentaine de minutes, irradie le reste des compositions et imprègne durablement l'auditeur. Durant ce bloc sonore monumental, on entend notamment des cordes frottées traitées par ordinateur auxquelles sont ajoutées des percussions, le tout formant un drone évolutif évoquant aussi bien les éléments naturels en furie que le pizzicato d'un violoniste épileptique. Sur sa page, le contrebassiste annonce la parution d'un album solo intitulé More Devils Than Bullets (label non précisé). On attend ça avec impatience, tout comme d'autres concerts du musicien.
La première photo de ce message, de Clayton Thomas à Niort le 1er août 2008, est de Bruno Derbord.
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