dimanche 29 janvier 2012

Des rhombes et des dominos

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Cet été, sur le terril, on aura plusieurs choses à faire :
Construire des rhombes et faire un concours du plus grand tournoiement. Se blesser en option serait du plus héroïque.
Élaborer un parcours géant de dominos et voir si le destin s'en voit changé.
Explorer la grotte, découverte récemment, afin de s'expliquer la raison de la lueur qui en anime le fond.
Diffuser, le plus fort possible, des polyphonies formoses et des briolées berrichonnes.
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samedi 28 janvier 2012

vendredi 27 janvier 2012

jeudi 26 janvier 2012

La briolée aux boeufs

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Le briolage désigne les chants de laboureurs dans le Berry français. Le chant, la plupart du temps sans paroles et composé d'onomatopées, devait servir à guider et encourager les bœufs. La pratique a totalement disparu dans les années 1950 suite à l'abandon de l'usage des bœufs de trait. L'incroyable enregistrement ci-dessus a été capté en 1913 par Ferdinand Brunot. Cette année, ce dernier réalise une enquête phonographique dans la région, notamment pour reconstituer l'univers sonore de George Sand, démarche originale s'il en est. Parmi d'autres, il capte les paroles de Louise Briaud, la fille de la nourrice de l'écrivain. Le briolage a été décrit par George Sand en 1846 dans La mare au diable dont voici un extrait :

"La voix mâle de ce jeune père de famille entonnait le chant solennel et mélancolique que l’antique tradition du pays transmet, non à tous les laboureurs indistinctement, mais aux plus consommés dans l’art d’exciter et de soutenir l’ardeur des bœufs de travail. (… Ce chant est réputé encore aujourd’hui posséder la vertu d’entretenir le courage de ces animaux, d’apaiser leurs mécontentements et de charmer l’ennui de leur longue besogne. (…) La note final de chaque phrase, tenue et tremblée avec une longueur et une puissance d’haleine incroyable, monte d’un quart de ton en faussant systématiquement. Cela est sauvage mais le charme en est indicible"
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lundi 23 janvier 2012

Le fil

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La musique des fils téléphoniques aériens de l'Australien Alan Lamb nous a cloué au sol. Pour en entendre plusieurs extraits, aller et pour plus d'infos, voir ici. La guerre des étoiles a toujours lieu.
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Beauty by TheWIREDLab
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vendredi 20 janvier 2012

And say good-bye to whatever life was down there below

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Jeremiah Johnson (1972) de Sydney Pollack. Grand film, l'année commence bien.
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"His name was Jeremiah Johnson, and they say he wanted to be a mountain man. The story goes that he was a man of proper wit and adventurous spirit, suited to the mountains. Nobody knows whereabouts he come from and don't seem to matter much. He was a young man and ghosty stories about the tall hills didn't scare him none. He was looking for a Hawken gun, .50 caliber or better. He settled for a .30, but damn, it was a genuine Hawken, and you couldn't go no better. Bought him a good horse, and traps, and other truck that went with being a mountain man, and said good-bye to whatever life was down there below."
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jeudi 19 janvier 2012

Images d'Ostende

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Hier, on a vu les films tournés à Ostende par Henri Storck dans une réédition de la Cinémathèque. Images d'Ostende (1929-1930), le premier, est une vraie splendeur, qui s'intéresse autant aux hommes qu'aux éléments. Dans un des films, on aperçoit furtivement James Ensor et du coup, on a eu envie de revoir son dessin des bains à Ostende, conservé à Gand (MSK).
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mercredi 18 janvier 2012

Dent pour dent


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Bataille de Little Bighorn, le 25 juin 1876.
Pile d'ossements sur le champ de bataille (vers 1877).
Recueillement auprès de la tombe de Myles Keogh (1840-1876).
Reconstitution de la fin du lieutenant-colonel Custer au Pawnee Bill Wild West Show vers 1905.
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Spectacle.
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mardi 17 janvier 2012

Oeil pour oeil

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En 1599, les Jivaros s'unissent et se révoltent contre l'envahisseur espagnol, notamment à cause du tribut de l'or. Plus de 25000 européens auraient été tués, principalement dans la ville de Logrono. Après cela et pendant presque trois siècles, les Jivaros n'eurent plus que des contacts épisodiques, souvent hostiles, avec les Blancs. Ci-dessous, un extrait de l'Historia del Reino de Quito en la America Meridional, año de 1789 (1842) de Juan de Velasco, repris dans l'ouvrage de Michael J. Harner Les Jivaros. Hommes des cascades sacrées (1972 et 1977 pour la première édition française). La gravure en haut est de Théodore de Bry (1594).
Harner est également l'auteur d'excellents enregistrements captés dans les années 1950 et publiés chez Folkways en 1973 : Music of the Jivaro of Ecuador.
A noter que les Espagnols ont longtemps répugné à qualifier ces épisodes de 'guerre'. Ou la guerre comme preuve d'humanité ?
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"Le chef, Quirruba, qui avait tout prévu et tout préparé avec grande habileté, prit possession de la maison où logeait le gouverneur. Il fit entourer ladite maison et y entra avec un grand nombre d'hommes, apportant l'or que son peuple avait amassé pour les célébrations, ainsi que tout ce qui était nécessaire pour faire fondre cet or. Ils tuèrent tous les gens qui se trouvaient à l'intérieur, à l'exception du gouverneur qui, surpris par cette arrivée, n'avait pas eu le temps de revêtir sa tenue. Ils lui annoncèrent que le temps était maintenant venu pour lui de recevoir l'impôt en or qu'il avait réclamé.
Ils le déshabillèrent complètement, lui lièrent pieds et poings et, tandis que certains se divertissaient fort à le frapper et à se moquer de lui, d'autres installaient dans la cour une grande forge où ils mirent l'or à fondre. Quand l'or fondu fut prêt dans le creuset, ils lui ouvrirent la bouche avec un os, disant qu'ils voulaient voir si pour une fois il aurait assez d'or. Ils lui versèrent petit à petit l'or en fusion dans la bouche, en utilisant un autre os pour le forcer à l'avaler, torture qui fit éclater ses intestins, ce qui déclencha chez tous rires et hurlements.
Cet épouvantable sacrifice humain s'acheva à l'aube ; c'en était fini également de la ville ; pas un homme n'en avait réchappé. L'encerclement fut maintenu jusqu'au lendemain ; les Indiens éteignirent alors les torches de copal qui brûlaient dans les maisons et dans les rues. Tandis qu'ils recherchaient encore ceux qui se cachaient et prenaient tout ce qu'ils pouvaient emporter, ils expédièrent une partie de l'armée dans les deux autres villes pour le cas où leur appui serait nécessaire. Parmi les femmes qu'ils avaient épargnées, ils tuèrent les vieilles et les plus jeunes qui les auraient encombrés, et ils gardèrent les autres pour leur usage. Il y avait dans cette catégorie presque toutes les nonnes du monastère de la Conception (...)."
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vendredi 13 janvier 2012

Nous vivons dans des boîtes

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En 1941, le National Park Service commande au photographe Ansel Adams la création d'une composition sur le thème de la nature des grands parcs nationaux pour un grand service administratif à Washington. A cause de la guerre, le projet n'aboutit pas, mais plus de 200 photos issues de ce projet sont visibles ici. De haut en bas, la Death Valley (Californie), le Glacier National Park (Montana), le Grand Canyon (Arizona), le Teton National Park (Wyoming) et l'Old Faithful Geyser (Yellowstone National Park, Wyoming). Nous vivons dans des boîtes.
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jeudi 12 janvier 2012

Naissance d'un hôpital


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Naissance d'un hôpital de Jean-Louis Comolli (1991, Editions Montparnasse).
Comolli continue à nous éblouir avec son cinéma. Il met ici en scène tout le travail de conceptualisation et d'invention de l'architecte Pierre Riboulet, alors en train de préparer le concours de l'hôpital pour enfants de Robert-Debré à Paris. Avec un dispositif a priori austère (des plans, des dessins, les déambulations de l'architecte chez lui, en proie au doute), le cinéaste parvient à instiller un véritable suspense et à mettre en image tout le mouvement de la pensée de Riboulet. Durant les 5 mois de préparation du concours, l'architecte a tenu un carnet de notes, base partielle du film, qui donne une vision rare de l'art de l'architecture, sensible, visionnaire et humaniste. Ou comment élever des murs pour affronter la mort. Ce journal a été réédité chez Verdier en 2010.
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mercredi 11 janvier 2012

La région la plus voisine du soleil

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Ce dimanche 15 janvier, présentation au Cercle du Laveu (Rue des Wallons, 45, Liège, ouverture des portes 20.00) de deux regards cinématographiques sur l'Éthiopie.
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Le Maître des chèvres - Sacrifice et divination chez les Hamar du sud de l’Ethiopie de Ivo Strecker (1985, 44') + Starring at the Sun d'Olivia Wyatt (2011, 60')
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« On soutient que les Éthiopiens sont les premiers de tous les hommes, et que les preuves en sont évidentes. D'abord, tout le monde étant à peu près d'accord qu'ils ne sont pas venus de l'étranger, et qu'ils sont nés dans le pays même, on peut, à juste titre, les appeler Autochtones ; ensuite il paraît manifeste pour tous que les hommes qui habitent le Midi sont probablement sortis les premiers du sein de la terre. Car la chaleur du soleil séchant la terre humide et la rendant propre à la génération des animaux, il est vraisemblable que la région la plus voisine du soleil a été la première peuplée d'êtres vivants. On prétend aussi que les Éthiopiens ont les premiers enseigné aux hommes à vénérer les dieux, à leur offrir des sacrifices, à faire des pompes, des solennités sacrées et d'autres cérémonies, par lesquelles les hommes pratiquent le culte divin. Aussi sont-ils partout célèbres pour leur piété ; et leurs sacrifices paraissent être les plus agréables à la divinité. À l'appui de cela nous avons le témoignage du poète presque le plus ancien et le plus admiré des Grecs, qui nous représente, dans son Iliade, Jupiter et les autres immortels se rendant en Éthiopie pour recevoir les offrandes et les festins que les Éthiopiens leur offrent tous les ans : «Jupiter a traversé hier l'Océan pour se rendre chez les braves Éthiopiens qui lui prépaient un festin. Tous les dieux le suivaient». On remarque que les Éthiopiens ont recueilli, de la part des dieux, la récompense de leur piété, en n'ayant jamais essuyé le joug d'aucun despote étranger. En effet, de tout temps ils ont conservé leur liberté ; et, grâce à leur union, ils n'ont jamais été soumis par les souverains qui ont marché contre eux, et dont aucun n'a réussi dans son entreprise. »
Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, III, 2 (1er siècle avant JC)
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mardi 10 janvier 2012

Une île merveilleuse

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Crin Blanc, Albert Lamorisse, 1952. Grand film.
"Et Crin Blanc; qui était doué d'une grande force, emporta Folco dans une île merveilleuse où les enfants et les chevaux sont toujours des amis."
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lundi 9 janvier 2012

Twilight in the Wilderness

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On achève le magnifique roman d'Annie Dillard Les vivants (Chritian Bourgois, 1994). Le livre raconte l'épopée de plusieurs familles de pionniers à la conquête de l'Ouest durant la seconde moitié du 19e siècle. Des chevaux et des enfants meurent. Et on y abat des arbres pour revendiquer un sol, une façon d'exister. D'abord assujettis à un paysage terrible, les colons vont peu à peu parcelliser le territoire, défricher, construire et fonder une nation, pour le meilleur et pour le pire. Épique, poétique et nostalgique.
Pour avoir quelques images, on se reporte à l'Est du continent et on admire les peintures de la Hudson River School avec ici, de bas en haut : Twilight in the Wilderness (quel titre !) de Frederic Edwin Church (Cleveland Museum of Art), The Oxbow, View from Mount Holyoke de Thomas Cole (Metropolitan Museum of Art) et Niagara Falls, encore de Frederic Edwin Church (Corcoran Gallery of Art).
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dimanche 8 janvier 2012

Premier contact


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First Contact de Bob Connolly et Robin Anderson (1983).
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vendredi 6 janvier 2012

Aujourd'hui, on plonge (2)

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Pourquoi la musique des lacs subglaciaires serait-elle sombre et oppressante ? A la place des drones, voilà ce qu'on y entend.
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Aujourd'hui, on plonge

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Les lacs subglaciaires antarctiques enchantent autant qu'ils effraient. La vie est-elle là, cachée sous des millions d'années et des kilomètres de glace ? Voici une liste de ces étendues sur lesquelles nous ne naviguerons jamais et qui ravivent l'idée de l'existence de lieux purs. Et ci-dessus, le Lac Vostok, en vue satellite.

Lac de 90 degrés est (2 000 km2)

Lac Concordia

Lac Ellsworth

Lac Vostok (15 690 km2)

Lac Ablation

Lac Algae

Lac Alph

Lac Amphithéatre

Lac Beaver

Lac Boeckella

Lac Bouddha

Lac Braunsteffer

Lac Bullseye

Lac Camp

Lacs Chancellor

Lac Chapman

Lac Club

Lac Colleen

Lac Collerson

Lac Cowan

Lac Dingle

Lac Dlinnoïe

Lac Don Quichotte

Lac Discovery

Lac Eggers

Lac Gadarene

Lac Gloubokoïe

Lac Hope

Lac House

Lac Howchin

Lac Karentz

Lac Keyhole

Lac Krok

Lac Jabs

Lac Jennings

Lac Lagernoïe

Lac Lee

Lac Lookout

Lacs Mahaka

Lac Matsumoto

Lac Morning

Lac Nostoc

Lac Ober-See

Lac Péwé

Lac Podprudnoïe

Lac Porkchop

Lac Prilednikovoïe

Lacs Pyramid

Lac Radok

Lacs Richardson

Lac Roaring

Lac Sablier

Lac Sbrosovoïe

Lac Simmons

Lac Smith

Lac Stinear

Lac Thomas

Lac Trough

Lac Untersee

Lac Vereteno

Lac Victoria

Lac Walcott

Lac Ward

Lac Wilson

Lac Zapadnoïe

Lac Zub

Lac Zvezda