Heureux les fêlés

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Bientôt plus d'infos. Date à réserver. Ciné-club du Laveu, 20.00, 5 euros.
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Guitar El Chark

Que faire d'autre ce jour si non se réjouir de la dernière compilation Sublime Frequencies Omar Khorshid : Guitar El Chark ? Le Liban des années 1970, de la guitare surf, une légende de la musique arabe méconnue... Oui !

Le 20e siècle

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Marcel Duchamp et John Cage autour d'un jeu d'échecs préparé pour la création de Réunion le 5 mars 1968 à Toronto (photo de Shigeko Kubota). Avec la collaboration de Lowell Cross, David Tudor, Gordon Mumma et David Behrman et sous le regard attentif de Teeny Duchamp. Stratégie du jeu, aléatoire de la musique, réunion des plus grands...

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Les Témoins

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Actuellement (du 18 au 30 mars) a lieu au Centre Pompidou le festival international du Cinéma du Réel. Cette vitrine renommée du cinéma documentaire comprend une compétition, des hommages, des ateliers, mais aussi diverses installations. Parmi celles-ci, une m'intéresse particulièrement car j'ai eu la chance de contribuer à sa réalisation. "Les Témoins" est une initiative de la Médiathèque de la Communauté française, coordonnée par Yves Poliart, et peut être définie comme une "sonothèque du réel".
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Dans le foyer du festival (voir ci-dessus), l'installation comprend un texte décrivant le concept de ces sons et musiques en prise avec la "réalité" (field recording, musique concrète, pièces radiophoniques, sound art...). Sur un des trois écrans, le curieux choisit un disque qu'il peut écouter tout en lisant sa présentation. Les textes sont de deux types : soit ils concernent uniquement le disque sélectionné, soit ils tentent de portraiturer un artiste à la carrière particulièrement marquante. Sont ainsi présentées des œuvres de Lionel Marchetti, Henri Pousseur, Eric La Casa, Dominique Petitgand, Georges Perec... J'ai pour ma part rédigé un portrait de Luc Ferrari et des textes sur Annea Lockwood et le duo Andreas Ammer/FM Einheit.
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Ces "Témoins" constituent un avant-goût d'une nouvelle collection de la Médiathèque, en cours de réalisation et dont on parlera ici plus tard... Toujours au sujet des "Témoins", je reproduis encore ici un texte de Benoît Deuxant, médiathécaire dont le blog vaut le détour.

"« Les témoins » est une manière d’amener le son dans le domaine documentaire. Il ne s’agit pas seulement de présenter des films sans images, mais plutôt de présenter des œuvres sonores comportant une forte relation au réel. En établissant un parallèle avec l’évolution du cinéma documentaire, on détecte dans le domaine du son une même propension, mais inversée. Ainsi si une tendance actuelle consiste à intégrer aux films des aspects de plus en plus personnels, des points de passage vers la fiction ou, au travers de la présence de l’auteur dans l’œuvre, un point de vue assumé comme subjectif. Du côté de la musique et du son, une des nouvelles orientations est le résultat d’une double articulation qui se rejoint aujourd’hui, et qui la tire, elle, vers plus d’objectivité, vers un rapport plus direct qu’auparavant avec le réel.

La première de ces articulations est issue du monde de la radio, où le documentaire sonore possède déjà son exigence de réalisme et d’objectivité – exemplifié par le reportage d’actualité – mais qui recouvre également l’importante tradition de la création radiophonique. La seconde concerne l’intégration progressive du réel dans le domaine musical, à travers la musique concrète, la poésie sonore, le paysage sonore, et en somme une musicalisation du réel. La frontière est aujourd’hui de plus en plus floue entre fiction et réalité. La musique, considérée autrefois comme un genre abstrait, purement expressif, est ici en voie d’objectivation, et acquiert une dimension de témoignage, ajoutant à la réalité une charge émotionnelle, très différente de l’image, au travers de l’appel qu’elle fait à l’imaginaire du spectateur."

L'esprit de l'eau

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La musicienne japonaise Tomoko Sauvage a élaboré un système électro-acoustique fascinant à partir de bols de porcelaine de différentes tailles remplis d'eau et dans lesquels sont intégrés des hydrophones (des micros adaptés à l'eau). Elle joue de cet instrument inspiré du jalatharangam indien, en utilisant le son des vagues et goutelettes de l'eau qui résonnent dans les bols. De ses compositions amniotiques se dégagent une sérénité et une contemplation qui ne sont pas étrangères aux ragas indiens étudiés par l'artiste. Le musicien culte Momus, avec qui elle a collaboré, l'a décrite comme "l'esprit même de l'eau". Son album Ombrophilia est sorti sur le label either/oar, tandis qu'un split LP a paru aux éditions dokidoki.

L'ASBL Epiphonie, en collaboration avec la Médiathèque de la Communauté française à l'occasion de la sortie de la Sélec 10, se réjouit de l'accueillir et de l'écouter ce samedi 24 avril à la chapelle Saint-Roch en Volière. Bientôt plus d'infos sur cette soirée durant laquelle jouera également... le saxophoniste anglais John Butcher ! (dont on parlait ici et sur lequel on reviendra bientôt).

Artistes sans-papiers, sans-abri

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Dès ce soir, une exposition intitulée "Artistes sans-papiers, sans-abri" aura lieu à la chapelle Saint-Roch en Volière. Une initiative de l'ASBL des amis de la chapelle à soutenir !

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Week-end à Liège

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A défaut d'un week-end à Rome... Venez vendredi à la Chapelle Saint-Roch en Volière et samedi au Carlo Lévi ! Plus d'infos ici pour le premier soir et là pour le second.

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Get Bitches

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Il n'est jamais trop tard...
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Misery Loves Comedy

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Lecture en cours, très requinquante, de Misery Loves Comedy d'Ivan Brunetti (édité en français en 2009 chez Cambourakis). Pour qui souhaiterait découvrir un concentré d'auto-dénigration et de haine du monde, les bandes dessinées de l'Américain sont idéales. Avec un humour noir dévastateur, souvent proche du (très) mauvais goût, il élabore confessions, parodies, pamphlets et autres historiettes avec une science du découpage et de la mise en page qui force l'admiration. Ce volume regroupe les trois premiers volumes de sa série Schizo (le quatrième a été édité par le même éditeur), ainsi que d'autres travaux.

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Outre les réalisations de l'auteur, on peut y lire divers contributeurs : la psy de Brunetti, des auteurs de comics tels que Chris Ware ou Seth, mais aussi des lecteurs ulcérés. Un exemple : "Si Jim Woodring prédit que vous allez vers une magnifique oeuvre humaniste, pour ma part, je prévois que vous serez bientôt oublié, en misérable merde que vous êtes ! Les losers pathétiques comme vous m'insupportent car leurs jérémiades détournent l'attention de pauvres gars qui essaient honnêtement de dire quelque chose d'intéressant et d'étonnant sur la vie. t'es un naze.

Zero Benjamen

Brookline, Massachussets

PS : S'il vous plaît, suicidez-vous."

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Version pachtoune

L'article Tarzan & Jane, version pachtoune de Célia Mercier dans la revue d'investigation XXI n°6 (printemps 2009) m'a donné très envie de découvrir le cinéma pachtoun. Je me contente d'avant-goûts et cela n'est déjà pas si mal... Ici, un extrait avec Badar Munir, décédé en 2008 et acteur dans plus de 400 films.

Vaudou en mouvement

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"Four majors marched together at the head of the band. Thomar danced along, crouching, yellow shirt, calling the band over his shoulder, the president at his side. The two coronels with their whips behind the four majors, their batons flashing in the sun. Behind them the vaxines, and behind them the mob, singing and dancing. Clouds of dust rising up from beneath their feet."

Alan Lomax - notes de terrain.

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Ces notes accompagnent l'étude du CD Rara : Vodou in Motion, issu du monumental coffret consacré aux enregistrements d'Alan Lomax à Haiti en 1936 et 1937 (Harte Recordings, 2009). Avec ses 10 CDs, un livre d'analyse fouillée, l'édition des notes de l'ethnomusicologue et une carte d'Haiti, ce travail éditorial constitue un achèvement en matière de patrimoine musical, d'autant que les enregistrements ont bénéficié d'un travail de restauration exemplaire.

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Un de mes CDs préférés du coffret est celui qui concerne la tradition du Rara, c'est-à-dire d'une manifestation de danse et de musique liée à la période du carnaval. Le Rara, qui désigne aussi bien l'orchestre, la musique que la période de l'année, possède des liens étroits avec le culte Vaudou, mais il se déroule publiquement (contrairement à d'autres cérémonies Vaudou), dans les rues, carrefours, cimetières... L'orchestre Rara, organisé sur le modèle de hiérarchies militaires et gouvernementales, est composé de percussionnistes, de joueurs de trompettes à une seule note et de chanteurs. Le groupe déambule dans les rues, tandis que la foule dansante se joint à lui. Bien que cette expression culturelle revête une composante sacrée, la plupart des textes relèvent du domaine profane : satire, sexe, fête... Les titres Map pran yon fanm kon rara deyo (Je dormirai avec une femme quand le Rara ira dans les rues) ou Papa ki ban m gwos-la (Papa m'a mise enceinte) sont éloquents. Bref, du carnaval, de la danse, de la percussion et de la frénésie collective. Ca ne fait pas envie ?

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Ici, un blog créé à l'occasion de la sortie du coffret comprend textes, photographies et extraits musicaux. Là ou là, le passage de Raras actuels à Haiti.

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Nature/Culture

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Une semaine sans connexion Internet et me voici de retour pour vous communiquer que mon interview du génial trompettiste américain Peter Evans est en ligne sur Le son du grisli. Pour rappel, j'avais écrit sur son dernier album solo, le monumental nature/culture, ici et sur sa participation à Mostly Other People do the Killing là. Bonne lecture ! (l'auteur de la photo reprise ci-dessus est un certain Andy Newcombe)
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Epiphonie # 4

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Réservez la date du vendredi 19 mars et venez à la Chapelle Saint-Roch en Volière à 20.00 (PAF : 6 euros). Deux concerts d'improvisation. A la découverte de nouveaux sons et de vibrations tournoyantes...

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Un trio : Agnès Palier (Fr, voix) - Jack Wright (US, saxophone) - Olivier Toulemonde (Fr, objets sonores)

Un solo : JJ Duerinckx (Be, saxophone)
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Bientôt plus d'infos ici...
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L'art de la radio

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C'est grâce à l'excellent label Ouïe dire (dont j'ai déjà parlé ici et là) que j'ai découvert le nom de Yann Paranthoën. Ce "tailleur de son" est considéré comme un des plus dignes représentants de la création radiophonique française du siècle passé. On lui doit des portraits de traqueurs de sangliers, des "mangeurs de pommes de terre", de coureurs cyclistes... Je n'ai bien sûr pas entendu tout son travail, mais l'aperçu qu'en donne Le phare des Roches Douvres (1996, édité en 2005) est plus qu'enthousiasmant.

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Le preneur de son a passé plusieurs jours dans ce phare de la Manche, qui est le plus éloigné des côtes françaises, à environ 40 km du littoral. Il y a enregistré les témoignages de ses occupants, de la compagne du gardien, mais aussi les ambiances de ses différentes parties. Son montage, sur près de deux heures, fait montre d'une grande sensibilité et d'une volonté d'aller au-delà du témoignage humain, aussi intéressant soit-il. Ainsi, comme l'indique le gardien François Jouas-Poutrel : "Le personnage principal de la pièce de Yann, c'est le phare. C'est un phare unique en son genre, c'est un monstre, il est gigantesque, immense. Rien que la partie habitation, c'est l'équivalent d'un petit immeuble de cinq étages, c'est la folie. C'est presque trop grand pour le boulot. C'est aussi le phare le plus éloigné des côtes de toute l'Europe. Il a un côté mythique, gigantesque et démesuré. Cet aspect-là passe dans la pièce de Yann."

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Aux éditions Phonurgia Nova, deux beaux objets démontrent encore l'importance de Yann Paranthoën pour cet art trop souvent méconnu : le livre L'art de la radio (rassemblant témoignages et analyses de Jean-Yves Bosseur, Dominique Petitgand..., ainsi que CD et DVD sur Paranthoën) et le disque Lulu (établissant un superbe portrait de Lucienne Virgoulay, femme de ménage à la Maison de la Radio à Paris en 1988).

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Afin de découvrir plus avant cet art de la radio, deux pistes : l'Atelier de création radiophonique (émission hebdomadaire sur France Culture) et l'Atelier de création sonore radiophonique (plate-forme bruxelloise organisant formations, conférences, concours....)

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