En 1977, à la fin de l'hiver, le saxophoniste Peter Brötzmann et le percussionniste Han Bennink s'enfoncent dans les bois de la Forêt-Noire avec un enregistreur portable. Ils ont plusieurs instruments : à vent bien sûr, mais aussi bâtons de bois, jouets, appeaux, cymbales... Ils ont surtout à leur disposition les éléments qui les entourent : l'eau qui coule et que l'on peut faire éclabousser en rythme (ou pas), des pierres et des morceaux de bois que l'on entrechoque, les chants d'oiseaux... A l'écoute de Schwarzwalfahrt, réédité en 2005 sur le label Atavistic, on peut ressentir le plaisir que prennent les deux musiciens à ce jeu primitiviste, notamment en se disputant à l'aide d'appeaux. Comme souvent avec ces musiciens, on a l'impression que quelque chose se passe qui tient à la fois de l'intime et du défoulement en rapport avec le son ou la musique (ici, c'est pareil). Bref, un enregistrement essentiel à la croisée du field recording et de l'improvisation.
1 commentaire:
je serai reconnaissant toute ma vie à fabrizio "arafab" de m'avoir fait découvrir ce disque que j'adoooore...
rien que les notes de pochette:
'on this record the musicians are playing e-flat clarinet, b-flat clarinet, bass-clarinet, soprano saxophone, alto saxophone, birdcalls, viola, banjo, cymbals, wood, trees, sand, land, water, air'.
que rajouter?
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