Pour survivre aux courses de Noël, j'achète en passant les Haïkus de prison de Lutz Bassmann (Verdier, 2008). Debout dans un rayon malodorant de Paris XL, je découvre à nouveau ce monde post-exotique, absurde et cruel, créé par un hétéronyme d'Antoine Volodine. De ce cadre carcéral dans un monde en ruines d'une noirceur absolue se dégage un humour coup de poing aux effets revitalisants. Pour plus d'infos sur le livre, voir ici.
Quelques exemples :
L'odeur d'oignon
chevauche l'odeur d'urine
bientôt la soupe du soir
Peu à peu la lune parcourt le ciel
aucun oiseau
ne passe devant
L'idiot perd son survêtement
il n'aurait pas dû
vendre l'élastique
L'infirmerie n'est pas très sûre
plus d'un vieux
n'en est pas revenu
Quelques exemples :
L'odeur d'oignon
chevauche l'odeur d'urine
bientôt la soupe du soir
Peu à peu la lune parcourt le ciel
aucun oiseau
ne passe devant
L'idiot perd son survêtement
il n'aurait pas dû
vendre l'élastique
L'infirmerie n'est pas très sûre
plus d'un vieux
n'en est pas revenu
1 commentaire:
La louche tremble dans ma main
L'anthropophage me regarde
Je suis de service de soupe.
Pfff quelle puissance, quelle bombe politique...
Dans une contrée post-éxotique, en un temps d'après la catastrophe, je rêve d'une école primaire ou des enfants aux vêtements déchirés réciterait ces haïkus devant le cadavre de leur institutrice...
Cordialement,
Votre... Bon vieux Dimi! (hèhè)
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