mardi 17 février 2009

Traité de bave et d'éternité

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Ce mercredi 18 février, le Beursschouwburg a la très bonne idée de projeter le Traité de bave et d'éternité d'Isidore Isou (1925-2007). Ce film conspué à Cannes en 1951 est la première manifestation cinématographique de ce mouvement iconoclaste qu'est le lettrisme. Dans cette œuvre, Isou exploite diverses techniques expérimentales comme la dissociation de l'image et du son (le montage discrépant) ou l'attaque physique de la pellicule (la ciselure). Son objectif est l'anéantissement, seule source désormais possible de beauté, du cinéma, qui depuis les chefs-d'œuvre de Murnau, Cocteau ou Bunuel n'a fait que s'affadir et se boursoufler. "Je crois premièrement que le cinéma est trop riche. Il est obèse. Il a atteint ses limites, son maximum. Au premier mouvement d’élargissement qu’il esquissera, le cinéma éclatera !" (citation du film)
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Cette démarche a influencé de nombreux créateurs, des cinéastes de la nouvelle vague à Guy Debord ou Chris Marker. Le film est disponible en DVD grâce à l'excellente maison re-voir. Des infos sur Isidore Isou et le lettrisme sur le site officiel du lettrisme.
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