Un article paru en février dans le magazine anglais Wire présente le label iranien Hermes Records. En plus de révéler des talents locaux, cette structure qui existe depuis le début des années 2000 s’est fixé pour objectif de susciter diverses rencontres musicales, principalement au sein de la région proche orientale, et d'offrir une reconnaissance internationale à ses artistes. Ces derniers sont résolument modernes car, tout en utilisant instruments et structures traditionnels, ils insufflent une grande liberté dans leurs créations en s'inspirant des pratiques de l'improvisation et de la musique contemporaine. Ici, point de discours politiquement correct sur la diversité, la paix ou le multiculturalisme, seule la musique compte, comme le slogan du label "Music for Music" l'indique.
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Le magnifique disque Endless Vision est issu de la rencontre en 2003 au Palais Niavaran à Téhéran entre l’Iranien Hossein Alizadeh (photo ci-dessus) et l’Arménien Djivan Gasparyan. Le premier est virtuose du tar, mais pour ce concert, il utilise le shurangiz, une espèce de luth à six cordes et au grand nombre de frettes. Le second joue du duduk, un hautbois à la tessiture très grave d'origine arménienne. Accompagnés d'autres instruments (percussions, cordes...) et chanteurs, le duo se lance, particulièrement sur la première plage, dans de longues complaintes lancinantes aux passages instrumentaux improvisés. Plusieurs disques sur le même label sont très prometteurs ! Ici, un avant-goût des talents d'Hossein Alizadeh.
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