La vie plus ou moins dangereuse.
— Vous ne savez pas du tout ce qui vous arrive, vous courez comme des
gens ivres à travers la vie et vous tombez de temps en temps en bas d’un
escalier. Mais grâce à votre ivresse vous ne vous cassez pas les
membres : vos muscles sont trop fatigués et votre tête est trop obscure
pour que vous trouviez les pierres de ces marches aussi dures que nous
autres ! Pour nous la vie est un plus grand danger : nous sommes de
verre — malheur à nous si nous nous heurtons ! Et tout est perdu si nous tombons.
Nietzsche, Le gai savoir, livre troisième.
Comment achever ce qui est en cours sans tomber ?
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