Ils sont des dizaines à en gravir les pentes lorsque le soleil prend possession de ce bocal étroit qu'on nomme ciel. Au sommet, ils se plantent en lignes, se tournent vers l'astre et ouvrent grand les yeux. On voudrait les plaquer au sol, leur détourner l'attention au moins et leur éviter la dégénérescence maculaire. Mais l'indifférence et la satisfaction qu'ils affichent imposent le respect et la distance. Qui sont ces hommes maigres, à la peau claire et au poil de feu, qui semblent se nourrir de tant de rayons obliques ? Se goinfrent-ils de soleil avant que celui-ci ne disparaisse ? Certains disent que chaque rayonnement est une voix et qu'ils écoutent. Peut-être souhaitent-ils juste chasser la nuit qui les habite ? Nous n'en savons rien et nous contentons d'observer. Tels des phares, c'est à leur tour de fulgurer vers nous, quêteurs de lumière.
En avant.
En avant.
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