"Boyiawa" Centrafrique - Anthologie De La Musique Des Pygmées Aka. Ocora. Enregistrements : Simha Arom. 1972-1977.
"Les captations présentées dans cette anthologie ont été prises dans un seul village, celui du vieux chasseur Mbonzo, entre 1972 et 1977. Toutes les activités quotidiennes des Pygmées sont rythmées par le chant. Dès que les enfants apprennent à marcher et à parler, ils commencent à chanter avec leurs aînés. On chante afin de préparer une chasse et une cueillette fructueuses. On chante le mobandi avant d’aller à la recherche de miel dans les arbres de la forêt. On chante des berceuses et des comptines pour les enfants. On chante lors de rituels de divination et de la consécration d’un nouveau campement. On chante tous les jours."
"Dans la musique comme dans la vie du campement, il n’y a pas de règles hiérarchiques manifestes. Des schémas préétablis et transmis oralement conduisent l’interprétation et assurent la transmission des différentes formes. Moyen d’expression privilégié et très élaboré de ces Aka, les polyphonies vocales sont basées sur la répétition de segments repris indéfiniment avec de nombreuses variations et sur le procédé du yodel, une technique où voix de poitrine et voix de tête alternent. L’effet d’un chœur pygmée, c’est-à-dire du chant de tout un village, peut être renversant : les voix de jeunes, de vieux, d’hommes et de femmes aux timbres différents s’entrelacent et se fondent les unes dans les autres dans un flux aux magnifiques subtilités mélodiques et rythmiques. Comme exemple marquant de cette anthologie aux nombreux trésors, il nous faut citer un chant de déploration d’un défunt, le très émouvant Boyiwa. Lors de son décès, le mort est immédiatement préparé puis allongé sur une natte. Tous les villageois viennent alors s’asseoir autour de lui et entonnent une polyphonie d’une tristesse sereine à la beauté dévastatrice."
"Les captations présentées dans cette anthologie ont été prises dans un seul village, celui du vieux chasseur Mbonzo, entre 1972 et 1977. Toutes les activités quotidiennes des Pygmées sont rythmées par le chant. Dès que les enfants apprennent à marcher et à parler, ils commencent à chanter avec leurs aînés. On chante afin de préparer une chasse et une cueillette fructueuses. On chante le mobandi avant d’aller à la recherche de miel dans les arbres de la forêt. On chante des berceuses et des comptines pour les enfants. On chante lors de rituels de divination et de la consécration d’un nouveau campement. On chante tous les jours."
"Dans la musique comme dans la vie du campement, il n’y a pas de règles hiérarchiques manifestes. Des schémas préétablis et transmis oralement conduisent l’interprétation et assurent la transmission des différentes formes. Moyen d’expression privilégié et très élaboré de ces Aka, les polyphonies vocales sont basées sur la répétition de segments repris indéfiniment avec de nombreuses variations et sur le procédé du yodel, une technique où voix de poitrine et voix de tête alternent. L’effet d’un chœur pygmée, c’est-à-dire du chant de tout un village, peut être renversant : les voix de jeunes, de vieux, d’hommes et de femmes aux timbres différents s’entrelacent et se fondent les unes dans les autres dans un flux aux magnifiques subtilités mélodiques et rythmiques. Comme exemple marquant de cette anthologie aux nombreux trésors, il nous faut citer un chant de déploration d’un défunt, le très émouvant Boyiwa. Lors de son décès, le mort est immédiatement préparé puis allongé sur une natte. Tous les villageois viennent alors s’asseoir autour de lui et entonnent une polyphonie d’une tristesse sereine à la beauté dévastatrice."
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