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.De quoi est fait une Vie ? Pierre Lyonnet naît le 22 juillet 1708 à Maastricht, probablement un jour de pluie. On ne peut pas dire ses goûts ou ses rêves d'enfant et d'adolescent. C'est dommage, mais tel est le prosaïsme de l'Histoire. A-t-il voyagé, fomenté des coups ? A-t-il aimé une femme qui n'était pas de sa classe ? Appréciait-il le bon vin ? On ne sait rien de tout cela.
Voilà ce que l'on sait. Il apprend huit langues, accomplit une formation de juriste, regarde sa vie et décide de consacrer toute son énergie à sa passion : l'insecte. On lui doit ainsi l’illustration de la Théologie des insectes, ou démonstration des perfections de Dieu dans tout ce qui concerne les insectes de Friedrich Christian Lesser (1742). Mais l'homme n'aspire pas à une postérité subalterne, il exulte d'ambition et se met à étudier... la chenille. En 1750, il publie son premier opus, le Traité anatomique de la chenille qui ronge le bois de Saule. Ses dissections l'amènent à observer 4041 muscles différents et à reproduire différentes coupes de l'anatomie de l'animal. Le monde allait-il changer ? Peut-être aurait-il basculé si Lyonnet avait pu mener à bien son grand œuvre : un traité sur la chrysalide et le papillon. Mais fatigué, la vue abimée, il laisse tomber ses projets et retourne à l'anonymat. Ses amis l'auraient dissuadé d'étudier le pou du mouton. Il meurt à La Haye le 10 octobre 1789. Pierre, je t'étreins de loin.
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Voilà ce que l'on sait. Il apprend huit langues, accomplit une formation de juriste, regarde sa vie et décide de consacrer toute son énergie à sa passion : l'insecte. On lui doit ainsi l’illustration de la Théologie des insectes, ou démonstration des perfections de Dieu dans tout ce qui concerne les insectes de Friedrich Christian Lesser (1742). Mais l'homme n'aspire pas à une postérité subalterne, il exulte d'ambition et se met à étudier... la chenille. En 1750, il publie son premier opus, le Traité anatomique de la chenille qui ronge le bois de Saule. Ses dissections l'amènent à observer 4041 muscles différents et à reproduire différentes coupes de l'anatomie de l'animal. Le monde allait-il changer ? Peut-être aurait-il basculé si Lyonnet avait pu mener à bien son grand œuvre : un traité sur la chrysalide et le papillon. Mais fatigué, la vue abimée, il laisse tomber ses projets et retourne à l'anonymat. Ses amis l'auraient dissuadé d'étudier le pou du mouton. Il meurt à La Haye le 10 octobre 1789. Pierre, je t'étreins de loin.
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