Toucher de la lumière solide, s'immerger dans le brouillard et tenter coûte que coûte de s'échapper (d'une île, du monde, de la fatalité et de la circularité) sont trois activités proposées par la très alléchante soirée Smoke Signals au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles. Programme des réjouissances (issu du site de Bozar) de ce mardi 11 décembre ci-dessous et photographies du travail d'Anthony McCall en haut. Toutes les infos sont ici.
"Line Describing A Cone (Anthony McCall, 1973)
Home is The Sea - Up in Smoke (Manuel Padding, 2012, live!)
Island Monologue (Charlemagne Palestine, 1976)
Home is The Sea - Up in Smoke (Manuel Padding, 2012, live!)
Island Monologue (Charlemagne Palestine, 1976)
Line Describing a Cone (ANTHONY McCALL, USA, 1973, 30’, 16 mm) est une œuvre fondamentale de l’expanded cinema, ce cinéma élargi qui tente d’aller plus loin que les usages du spectacle de cinéma habituel. Ce solid light film (film à lumière consistante ou matérialisée, selon les propres mots de McCall) propose une expérience poétique aussi forte que simple, transposant la magie du cinéma de la surface de l'écran au volume de la salle de projection, enjoignant les spectateurs à se mouvoir dans l’espace (et dans le brouillard) et à « toucher » le cône de lumière. The most brilliant case of an observation on the essentially sculptural quality of every cinematic situation? (P. Adams Sitney)
Avec Home is The Sea - Up in Smoke , MANUEL PADDING, musicien et artiste multimédia basé à La Haye, propose une performance audiovisuelle pour bandes magnétiques (audio et vidéo), projecteurs vidéo et machines à fumée. Une expérience immersive et quasi-existentielle. No up, no down, no sideways, just what is around us. The fog as space-time continuum where we exist and experience a complete life in a single moment.
Dans Island Monologue (USA, 1976, 15’, vidéo), CHARLEMAGNE PALESTINE tente désespérément d’échapper à l’épais brouillard qui enveloppe l’île de St-Pierre, au large du Canada - cette situation physique particulière fonctionnant comme une métaphore du confinement psychologique. Une oeuvre non dénuée d’humour, où la qualité pâteuse de la vidéo noir et blanc renforce encore l’épaisseur de la brume. Projection en présence de l’artiste."
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